À découvrir ce mois-ci dans SERIOUS.LINKS, le tour d’horizon des initiatives en faveur d’un Internet citoyen :
  • Le Quai d’Orsay “incube” des outils pour contrer la désinformation. Afin de “renforcer les anticorps de la démocratie”, le bureau de l’Ambassadeur pour le numérique français met à la disposition des internautes un ensemble d’expériences pour les encourager à lutter contre la manipulation de l’information en ligne. Rattaché au ministère des affaires étrangères, l’Ambassadeur pour le numérique, Henri Verdier, est en charge des dossiers numériques internationaux, notamment la cybersécurité et la gouvernance de l’internet. Au regard de la capacité de la manipulation de l’information “à fragiliser notre cohésion sociale et nos processus électoraux”, la lutte contre la désinformation en ligne constitue un enjeu majeur dans le cadre de ses missions. Actuellement, le bureau offre quatre expériences : un outil open source de crowdsourcing qui permet aux internautes de voir les publicités sponsorisées sur Facebook en France et d’évaluer leur légalité ; un crawler web qui permet d’identifier les comptes Twitter « non authentiques » (des bots) avec une précision pouvant atteindre 87,1% ; une « encyclopédie » collaborative qui rassemble les meilleurs outils et ressources en matière de lutte contre la désinformation ; et enfin un chat qui réunit des acteurs de l’écosystème et qui propose ces outils via des chatbots. Tous ces outils sont ouverts et accessibles, encourageant ainsi une approche collaborative. (En savoir plus)

 

  • Lebanon Protests, une plateforme interactive indépendante basée sur des données ouvertes, documente les informations et partage les demandes des citoyens pendant les manifestations en cours au Liban. La plateforme a été construite en collaboration avec Data Aurora et la Fondation Maharat pour promouvoir la transparence et la recherche. Elle vise à permettre au public – chercheurs, étudiants, professeurs, journalistes, activistes, institutions, etc. – de bénéficier de tous les ensembles de données téléchargés concernant les manifestations en fonction de l’objectif de leur travail. Les données sont collectées à partir de conversations publiques sur Twitter, basées sur des hashtags qui ont été utilisés depuis le 16 octobre 2019. La plateforme rassemble trois types d’informations : “Protestations Info”, une brève description des manifestations avec les hashtags les plus utilisés ; “Données Manifestations”, les ensembles de données (brutes) recueillies sur Twitter chaque jour des manifestations ; et “Exigences”, un espace de partage des revendications où les internautes peuvent aussi télécharger la liste des revendications. La protection de la vie privée des utilisateurs est assurée puisque la plateforme ne recueille aucune donnée personnelle. (En savoir plus)

 

  • vTaiwan (« v” pour virtuel) est un projet qui permet aux Taïwanais de débattre en ligne afin d’établir des consensus politiques.  vTaiwan est un processus de consultation en ligne et hors ligne réunissant la société — ministères, représentants élus, universitaires, experts, chefs d’entreprise, organisations de la société civile et citoyens — afin d’aider les législateurs dans leurs décisions. Les utilisateurs de vTaiwan communiquent par l’intermédiaire d’un réseau social appelé Pol.is, où ils peuvent rédiger des commentaires sur la façon dont un problème devrait être résolu et répondre aux suggestions des autres. Une fois qu’un « consensus approximatif  » a été atteint sur une question, une réunion en direct ou en face-à-face est organisée pour que les participants puissent rédiger des recommandations plus spécifiques. Le processus vTaiwan a été mis en place par un mouvement de la société civile, dirigé par un groupe de hackeurs civiques, g0v, à l’invitation du ministre taïwanais des Affaires numériques. Il fait suite au rôle majeur joué par ce groupe dans les manifestations du Mouvement Tournesol en 2014, qui avaient été déclenchées par un accord commercial controversé avec la Chine. À ce jour, les réalisations de vTaiwan comprennent : l’adoption par le Parlement d’un projet de loi qui a été crowdsourcé, la résolution d’un désaccord entre militants de la société civile sur la vente d’alcool sur internet  et la ratification de plusieurs points concernant la réglementation sur Uber. vTaiwan n’a toutefois pas encore fait ses preuves sur des questions plus profondes et l’on craint que l’outil puisse exclure des groupes moins versés dans le numérique. (En savoir plus)

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