Initiatives
Les initiatives du mois de mars 2019
À découvrir ce mois-ci dans SERIOUS.LINKS, le tour d’horizon des initiatives en faveur d’un Internet citoyen :
- Qwam, la société qui analyse les contributions en ligne du grand débat. Spécialisée dans le traitement de données textuelles, Qwam est l’entreprise qui a été désignée pour analyser toutes les réponses aux « questions ouvertes » sur la plateforme en ligne du grand débat. Pour traiter, classer et faire remonter de façon intelligible les contributions des citoyens, la société a développé une plateforme « basée sur les technologies sémantiques, complétées par des modules d’intelligence artificielle« . Ce processus technologique fonctionne en deux étapes. La première vise à collecter en masse « un vocabulaire riche sur les sujets du grand débat » pour les injecter dans le référentiel de vocabulaire et faire tourner les modèles d’intelligence artificielle. La seconde étape a pour objectif de traiter ces données afin de « trouver ce qui est signifiant et ce qui n’a pas d’intérêt » grâce à un algorithme. Alors qu’il y a près de 1,5 millions de contributions sur la plateforme, Qwam précise que ce n’est pas la masse de données qui rend l’exercice difficile, mais les « délais [de traitement] qui sont très courts » (En savoir plus).
- L’association de promotion de la mixité #JamaisSansElles fête ses trois ans d’existence. Tout a commencé en 2016 en partant d’un constat simple, il y a « trop de panels, de tables rondes, de comités d’experts ; trop de conseils, de réunions, de groupes de débatteurs… sans femmes ! » Des acteurs du numérique se sont alors mobilisés afin de lancer un appel dans Le Point, avec un message clair : « dorénavant, nous ne participerons plus à aucune manifestation publique ou événement médiatique […] qui ne compteraient aucune femme parmi un nombre important d’intervenants ». Depuis, l’association a fêté ses trois ans d’existence et a multiplié les actions en faveur d’une plus grande mixité : lancement d’une charte d’engagement, création d’un collectif d’avocats pour venir en aide aux victimes de cyber-harcèlement, etc. (En savoir plus).
- L’appel à une déontologie des entreprises de communication après les révélations de la Ligue du Lol. De nombreuses personnalités, principalement féminines, du secteur de la communication ont lancé, dans une tribune publiée dans Le Monde en date du 4 mars 2019, un appel pour mettre en place une déontologie des entreprises de communication afin de faire face au sexisme et au harcèlement. Ne se satisfaisant pas des « sanctions prises dans certains médias« , les signataires invitent à aller plus loin. Ils demandent ainsi aux employeurs de « sensibiliser leurs manageurs et leurs directions des ressources humaines au respect et à l’inclusion des minorités, à instaurer la parité au sein de leurs structures de direction et à ne plus entretenir un silence complice ». Aussi, ils préconisent « aux universités et écoles de communication d’entreprendre une réflexion de fond sur ces sujets et à inclure un volet déontologique dans leurs formations« . Enfin, ils souhaitent des « dispositifs de veille et de lutte contre le harcèlement et les discriminations » (En savoir plus).