Initiatives
Les initiatives du mois de mai 2019
- Des journalistes s’organisent pour lutter contre les fausses nouvelles avant les élections européennes. TjekDet est une initiative fact-checking du magazine danois Mandag Morgen (“Lundi matin” en français). Elle est membre d’un groupe de 19 “contrôleurs de faits” opérant dans 13 États membres européens dans le cadre d’une plateforme indépendante FactcheckEU établie par l’International Fact-Checking Network (IFCN). L’IFCN a également aidé le journal Libération. Bruxelles a annoncé son soutien à la création de ce « réseau européen indépendant de contrôleurs des faits » en avril 2018, qui permet de partager des bonnes pratiques. TjekDet examine quotidiennement les articles qui façonnent le récit politique du pays et publie deux ou trois articles par jour qui corrigent les faits. (En savoir plus).
- L’association Avaaz facilite des rencontres entre des “victimes » de fausses informations et des directeurs d’entreprises tech de la Silicon Valley. Ethan Lindenberger a été attaqué pour avoir défendu les droits de l’homme, Tun Khin est un militant des droits de l’homme rohingya et Jessikka Aro est une journaliste finlandaise qui enquête sur des fermes troll en Russie. Le 9 mai, les trois ont rencontré des dirigeants de Twitter et Facebook pour discuter des fausses allégations et des propos haineux qui avaient été publiés à leur encontre sur ces plateformes. Au cours des entretiens, Tun Khin s’est plaint que Twitter permettait au Min Aung Hlaing, commandant en chef de l’armée du Myanmar, de conserver son compte. Twitter a depuis suspendu le compte. De son côté, Jessikka Aro a partagé les détails de la campagne mondiale de diffamation qui a été lancée contre elle, après que son reportage eut révélé l’existence de l’Internet Research Agency. Finalement, Ethan Lindenberger a expliqué comment, après avoir témoigné de la propagation des croyances anti-vaccins devant le Sénat américain, il a lui-même fait l’objet d’une campagne de désinformation. (En savoir plus).
- Access Now publie un guide de modération du contenu axé sur les droits de l’homme. Alors que les géants du net utilisent l’intelligence artificielle et la technologie d’apprentissage machine à grande échelle, la modération du contenu mal faite pourrait nuire à certains efforts politiques et humanitaires, tel que les efforts de documentation des crimes de guerre et l’identification des comptes d’auteurs de violations des droits humains. Access Now a publié un document décrivant les principes qui pourraient aider ces plateformes à créer des processus et des pratiques de modération de contenu qui protégeront la liberté d’expression et s’alignent sur les normes internationales. (En savoir plus).